lundi 9 juin 2014

Le tailleur de pierre de Camilla Läckberg




Revue de presse

Une intrigue dans la pure tradition du néo-polar nordiste...
On retrouve donc, dans Le Tailleur de pierre, les maris violents et les belles-mères hystériques, le flic surmené et l'équipier falot, la jeune mère dépressive et le génie en informatique, le mari volage et la maîtresse intrigante. Presque tous ont une raison d'être suspectés. C'est sans compter sur Camilla Läckberg, qui brouille les pistes en faisant de fréquents allers-retours entre le présent et le passé. Et ne cesse de souffler le chaud et le froid avec des retournements en cascade.

Ainsi le Tailleur de pierre. A partir du cadavre d'une petite fille découvert par un pêcheur dans une de ses nasses à homard, Läckberg agite plusieurs chiffons rouges...
Läckberg procède en un va-et-vient entre enquête et intime, elle intrique et complique les choses à plaisir, multiplie les ramifications et les soubassements...
Il faut aimer ça, l'effet scie, l'impression de mariner sans fin. Sachant que Läckberg a un thème de prédilection plutôt classique (mais indubitablement riche) : la famille, les origines. Alors bon, elle ne manque pas d'habileté ni de venin, à l'encontre des femmes notamment, qu'elle coince entre séduction et aspiration à la stabilité, qu'elle figure velléitaires ou manipulatrices..

Quatrième de couverture :

Un pêcheur de Fjällbacka trouve une petite fille noyée. Le problème est que Sara, sept ans, a dans les poumons de l'eau douce savonneuse. Quelqu'un l'a donc tuée et déshabillée avant de la balancer à la mer.

Mon avis :

Premier livre que je lis de cette auteure, et il est vraiment bien passé. Je ne suis pas particulièrement fan de policiers, mais là le plus c'est que l'auteure a un sens aigu de la psychologie : nous sommes plongés dans les pensées les plus intimes et les plus inavouables de tous les personnages, elle nous plonge au cœur des pensées de chacun en n'omettant jamais de parler du pire. Les pensées les plus abjectes sont nommées et expliquées.

Elle a aussi la capacité à enchainer les scènes en laissant toujours une pointe de suspense.

Elle n'hésite pas à parler des difficultés d'Erica à gérer sa relation postnatale avec son enfant, à laisser s'exprimer l'attrait morbide de Morgan atteint du syndrome d'Asperger, les mauvais calculs d'Agnès pour un tailleur de pierre...Et surtout, nous découvrons au fil des pages pourquoi Charlotte (l'amie d'Erica) et Niclas ont perdu leur fille Sara assassinée dans des circonstances surprenantes. On vit tous à travers cette narration la douleur de la perte d'un enfant.

Découverte pour moi de Camilla Lackberg, essai très réussi. J'ai beaucoup aimé.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire