samedi 5 avril 2014

"Au coeur du Yamato" - Mitsuba, Zakuro, Tonbo, Tsukushi et Yamabuki de Aki Shimazaki




Biographie : 

Aki Shimazaki a d'abord travaillé au Japon pendant cinq ans comme enseignante d'une école maternelle et a également donné des leçons de grammaire anglaise dans une école du soir. En 1981, elle émigre au Canada où elle passe ses cinq premières années à Vancouver, en travaillant pour une société d'informatique. Après cela, elle part vivre pendant cinq ans à Toronto. À partir de 1991, elle s'installe à Montréal où, en plus de son activité littéraire, elle enseigne le japonais. Ce n'est qu'en 1995, à l'âge de 40 ans, qu'elle commence à apprendre le français par elle-même ainsi que dans ​une école de langue.
Elle est l’auteur d’une pentalogie intitulée Le Poids des secrets, intégralement publiée par Leméac / Actes Sud, qui comprend Tsubaki, Hamaguri, Tsubame, Wasurenagusa et Hotaru. 

Après Mitsuba, Zakuro, Tonbo, Tsukushi, Yamabuka est le cinquième volet de son second cycle romanesque "Au cœur du Yamato".

Résumés :

1 -  Mitsuba (3 feuilles) :


Quand la compagnie d'import-export Goshima de Tokyo se propose d'affecter Takashi Aoki à sa succursale de Paris, ce jeune employé prometteur se trouve à un point tournant de sa vie puisqu'il vient de rencontrer enfin la femme avec qui il souhaite fonder une famille, Yûko Tanase. Mais il sait aussi que les lois silencieuses et impitoyables de sa société, à l'intransigeance impériale, peuvent écraser d'un doigt les relations humaines des êtres qui ne font pas partie des puissants. Qu'adviendra-t-il alors de la promesse des amoureux, faite au café Mitsuba ? .

2 – ZAKURO (Grenadier): 
                             



La dernière fois que Tsuyoshi Toda a vu son père, c'était en 1942, quand ce dernier partait travailler en Mandchourie, d'où il a été déporté en Sibérie après la fin de la guerre. Vingt-cinq ans plus tard, alors que sa mère sombre peu à peu dans les errances de l’Alzheimer tout en conservant l'espoir de revoir un jour son mari, Tsuyoshi apprend que son père, porté disparu, est vivant au Japon. Lorsque le père accepte de rencontrer son fils, seul, il lui remet une lettre dans laquelle il explique les raisons de sa disparition: ce qui s'est passé sur le bateau qui le ramenait au Japon a brisé net le cours de sa vie. D'une logique dramatique imparable, ce roman explore le destin d'êtres que l'Histoire a broyé dans les replis de ses silences honteux.

3 – TONBO (Libellule) :
                                 


Nobu a fondé en 1981 un juku, établissement de cours privés spécialisé dans la préparation des examens. Six ans plus tard, avec la visite inattendue d’un homme qui réveille le souvenir du suicide de son père, il apprend une tout autre histoire que celle qui a assombri sa jeunesse. Professeur respecté, injustement accusé d’avoir provoqué la mort d’un élève rebelle, le père de Nobu avait vu son destin littéralement pris dans les mailles inextricables d’une rivalité d’étudiants. Mais le drame d’alors prend aujourd’hui une tournure imprévue.

4 – TSUKUSHI : (tiges à sporanges de prêle)
                                 
                                 
Lors de la fête qui Souligne le treizième anniversaire de sa fille Mitsuba, Yûko découvre une boîte d'allumettes décorée d'une image de tsukushi. Cette figure symbolique, qu'elle trouve "artistique et érotique", sera le déclencheur d'une série de révélations qui pourraient compromettre l'existence de Yûko et la sérénité de son sentiment familial. Est-il possible que. derrière le rideau de son mariage, "l'apparence d'être un couple importe plus que l'amour" ? Trahisons, doubles vies enfouies dans un silence impénétrable risquent bientôt de bouleverser sa vision du bonheur et le cours de sa vie.

5 – YAMABUKI :
                                

Cela fait maintenant cinquante-six ans que Aïko Toda a connu le coup de foudre pour celui qu'elle acceptait d'épouser dès leur premier rendez-vous. Aux côtés de cet homme, un cadre dévoué de l'importante compagnie Goshima, elle a été aux premières lignes de la reconstruction économique de son pays dévasté par la guerre. Toujours aussi amoureux, tous deux profitent aujourd'hui de leur retraite. Au fil des jours de pluie et des promenades, Aïko songe à ce demi-siècle passé auprès de Tsuyoshi Toda, son samouraï ; un bonheur dont elle prend la mesure alors que remontent aussi à sa mémoire les années qui ont précédé leur rencontre, celles d'un premier mariage raté. Au plus près de l'intimité de ses personnages, Aki Shimazaki clôt avec cette histoire le cycle romanesque « Au cœur du Yamato »

Mon avis : 

Après avoir lu « Le poids des secrets », je démarre le nouveau cycle de Aki Shimazaki « Au cœur du Yamato » avec Mitsuba. Que dire, qu'à nouveau j'ai adoré, l'auteure décrit ses personnages avec vie, elle nous entraîne au cœur de leur vie, de leur histoire et de leurs émotions tout en mêlant tout cela au milieu japonais de l'entreprise.

Chaque titre de la série composée de Mitsuba, Zakuro, Tonbo, Tsukushi et Yamabuki peut se lire indépendamment, mais ensemble ils éclairent dans toute leur complexité des secrets familiaux imbriqués dans la cruelle réalité du monde professionnel et de l’Histoire japonaise.

C'est un moment de pur bonheur, vite passé car lu très rapidement, j'ai enchaîné avec autant de plaisir les cinq nouvelles avec un petit moins pour Tsukushi.

J'aime beaucoup l'écriture simple, épurée de Aki Shimazaki dont la sobriété de la langue me va droit au cœur, elle sait faire passer avec délicatesse et force les sentiments et les émotions, Yamabuki est un roman bouleversant qui m'a donné les larmes aux yeux. C'est vous dire, c'est rare.....









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